Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

jeudi 10 octobre 2013

11ème journée mondiale contre la peine de mort : La peine de mort n’empêche pas le crime




La 11ème Journée mondiale contre la peine de mort met l’accent sur l’absence de corrélation entre l’abolition de la peine de mort et un accroissement du taux de criminalité. Trop d’États soutiennent encore cette théorie qui permet souvent de contenter une opinion publique nationale hostile à l’abolition de la peine de mort. 

La Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT), organisation non gouvernementale internationale membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort, souhaite rappeler qu’aucune étude scientifique n’a pu démontrer que le taux de criminalité est lié à l’application de la peine de mort. En effet, les pays détenant les taux de criminalité les plus élevés ne sont pas toujours des États abolitionnistes. A l’inverse, de nombreux États qui maintiennent encore la peine de mort se trouvent aujourd’hui confrontés à une hausse de la criminalité. La peine de mort est donc inefficace car elle n’est pas plus dissuasive que les autres sanctions pénales.

Le supposé caractère dissuasif de la peine de mort, au même titre que la lutte contre le terrorisme ou la mise en avant du relativisme culturel, ne légitime en aucun cas l’application de la peine de mort. L’Article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dispose à cet effet que : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ».

Comme chaque année, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, FIACAT invite les États à : 
  • Abolir la peine de mort dans les plus brefs délais et pour tous les crimes ;
  • Ratifier le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort ;
  • Impliquer les populations dans le processus d’abolition de la peine de mort.

Aujourd’hui, 99 pays ont aboli la peine capitale pour tous les crimes, 7 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes sauf les crimes exceptionnels tels que ceux commis en temps de guerre et 35 pays peuvent être considérés comme abolitionnistes de fait : la peine de mort est toujours prévue par leur législation, mais ils n’ont procédé à aucune exécution depuis au moins dix ans. Ce sont ainsi 140 pays qui ont aboli la peine capitale de jure ou de facto. Mais 58 pays et territoires maintiennent encore la peine de mort et appliquent ce châtiment.


FIACAT

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