L’ancien ministre français défend «le droit à l’espoir», réduit à néant si l’on est emprisonné pour toujours.
«De l’abolition de la peine de mort à l’internement à vie: dérive ou bon sens?» Posée à Robert Badinter, la réponse se trouve dans la question. L’ancien ministre français de la Justice, célèbre pour son combat contre la peine de mort, était, lundi, l’invité des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour donner la leçon inaugurale d’une formation continue sur la santé en milieu pénitentiaire.
Défenseur d’une justice réparatrice, voyant en la prison à vie une voie «indigne», son discours résonne vivement à Genève, sept mois après l’assassinat d’une thérapeute par un détenu lors d’une sortie. «Quels que soient les discours politiques du moment, on doit créer un équilibre entre les intérêts de la société et les droits des détenus, lance, en introduction, le directeur des HUG, Bertrand Levrat. A l’heure où l’on construit des prisons, votre message est d’autant plus important.»
Présenté par le président des HUG, son ami Michel Halpérin, comme celui qui «face à tous les vents contraires combat pour la dignité individuelle», Robert Badinter examine la question de la «perpétuité perpétuelle». En d’autres mots, l’internement à vie. Il y voit une approche de la justice incompatible avec les droits de l’homme.
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http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/robert-badinter-internement-vie-peine-mort/story/20563868
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