Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

mercredi 25 novembre 2015

Ashraf Fayadh, poète palestinien condamné à mort en Arabie Saoudite

Ashraf Fayadh, artiste palestinien, 35 ans, vient d'être condamné à mort par un tribunal saoudien pour apostasie. Il a un mois pour faire appel.


Le poète palestinien Ashraf Fayad a été condamné à mort, vendredi, pour "apostasie".
En d’autres termes, l’Arabie saoudite lui reproche d’avoir tenu des propos contre Dieu et contre le royaume. Une accusation qui repose sur un témoignage unique.
"J'ai été très choqué mais c'était attendu. Je n'ai cependant rien fait pour mériter la mort", a-t-il expliqué au journal britannique The Guardian.
Ashraf Fayad, qui avait représenté l'Arabie saoudite lors de la Biennale de Venise en 2013, était inquiété par la police religieuse du royaume pour des poèmes aux idées athées.
Le poète avait déjà été détenu en 2013, pour blasphème. Relâché le lendemain, Ashraf Fayad avait de nouveau été arrêté en janvier 2014. Cette fois-ci, il avait passé 27 jours au poste avant de se retrouver en prison.

Incitation à l'athéisme
En 2014, il est alors condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet en première instance après une plainte provenant d'un groupe de discussion culturel dans un café d'Abha (sud-ouest). Un homme affirmait alors l'avoir entendu tenir des propos contre Dieu, tandis qu'un religieux l'accusait de "blasphème" dans un recueil de poèmes que le Palestinien a écrit il y a 10 ans.
Lors du premier procès, Ashraf Fayad avait démenti que son ouvrage soit "blasphématoire", mais s'était quand même excusé. La cour n'avait alors "pas voulu le condamner à mort".
Mais mardi, selon l’ONG Human Right Watch, un autre tribunal est donc revenu sur cette décision, vendredi, jugeant que "le repentir, c'est pour Dieu". Privé de carte d'identité, le poète n'a pu bénéficier de l'aide d'un avocat pour se défendre.
Pour Ashraf Fayadh, cette condamnation vient après de nombreux problèmes rencontrés avec la police religieuse. Pour ces amis, qui avaient alors lancé une page de soutien, la police religieuse n'ayant trouvé aucune trace "d'incitation à l'athéisme" dans ses poèmes, elle l'avait poursuivi pour avoir fumé et pour arborer des longs cheveux.

PS
En Arabie saoudite, la police religieuse- Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice- veille.
C'est donc avec l'Arabie saoudite pour amie et alliée, modèle de démocratie, de liberté  et de justice -  151 exécutions au 9 Novembre  et l'année n'est pas finie- que la France a décidé de lutter contre Da'ech.
Une pétition circule sur change.org à signer.


Aucun commentaire: