Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

mardi 19 avril 2022

Californie. La prison de San Quentin va fermer son “couloir de la mort”

 https://www.courrierinternational.com/article/californie-end-era-californias-storied-grim-death-row


ituée au nord de San Francisco, San Quentin est la seule prison de Californie à abriter des condamnés à mort. Aucun condamné n’y a été exécuté depuis 2006. Le gouverneur démocrate de l’État, Gavin Newsom, veut fermer ses portes d’ici deux ans.


C’est en 1893 qu’a eu lieu la première exécution à la prison d’État de San Quentin. Une pendaison. Quand on visite les lieux, on s’aperçoit qu’ils n’ont pas vraiment changé depuis, la lourde façade de pierre, les épaisses grilles de fer et les tourelles d’imitation médiévale sont toujours là. C’est une des prisons les plus anciennes du pays, et aussi loin que porte la mémoire des vivants, c’est le seul endroit où la Californie a exécuté des prisonniers.

Enfin, après des décennies d’attente, l’annonce est tombée. L’État de Californie compte fermer son couloir de la mort. Depuis cette toute première pendaison de 1893, celle de Jose Gabriel, coupable d’un double meurtre, jusqu’à la mise à mort par injection létale, suspendue à la dernière minute, du violeur et assassin Michael Morales en 2006, la question de la peine capitale s’est trouvée au cœur d’un débat acharné dans l’État de Californie.

La réinsertion plutôt que l’injection létale

Et ce n’est pas d’en faire disparaître l’une des causes qui y mettra un terme. “C’est comme si les victimes n’avaient plus voix au chapitre”, s’indigne Jan Miller, dont la fille, Veronica Perotti, a été assassinée en 1984, ce qui l’a poussée à fonder, avec d’autres, l’association Citizens Against Homicide [“Citoyens contre les homicides”]. “Les gens au pouvoir, le gouverneur, ça leur est égal que ces blessures restent pour toujours.”

Le gouverneur démocrate, Gavin Newsom, en annonçant fin janvier son intention de démanteler le couloir de la mort, a réitéré ce qu’il avait dit en 2019 lorsqu’il avait prononcé un moratoire sur les exécutions. Il est “immoral” de donner la mort aux gens, a-t-il affirmé, et en l’absence d’exécutions, il doit y avoir un moyen de permettre aux condamnés de travailler et de pouvoir indemniser leurs victimes. “Le problème de San Quentin, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de place pour la réinsertion, a ajouté Newsom, cette mesure devrait offrir davantage d’espace pour renforcer les programmes. C’est dans cette voie que nous souhaitons nous engager.”


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