Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

mercredi 18 novembre 2009

Le "sniper" de Washington exécuté

John Allen Muhammad, qui se fit mondialement connaître en 2002 comme le "sniper de Washington", a été exécuté mardi soir par injection mortelle en Virginie (est), ont annoncé les services pénitentiaires. Il avait terrorisé la capitale américaine en tuant au hasard 10 personnes en trois semaines.

"Je ne l'ai pas entendu prononcer un mot", a déclaré à la presse ce porte-parole, Larry Traylor, après avoir confirmé que Muhammad était mort.

La Cour suprême avait rejeté lundi le dernier recours de cet homme noir de 48 ans, condamné à mort en 2004 en Virginie pour une série de meurtres, commis entre le 2 et le 22 octobre 2002 dans la région de Washington.

Le gouverneur de Virginie, Timothy Kaine, a également refusé mardi de lui accorder sa grâce.

Muhammad se dissimulait dans le coffre de sa voiture pour abattre, au hasard, ses victimes d'une seule balle, à l'extérieur de centres commerciaux, d'écoles ou de stations-service. Une personne avait été abattue à Washington, six dans l'Etat voisin du Maryland et trois en Virginie. Trois personnes avaient été blessées.

Il agissait accompagné d'un complice, Lee Boyd Malvo, âgé à l'époque de 17 ans et qui purge aujourd'hui une peine de prison à vie.

Formé au tir d'élite dans l'armée américaine, John Allen Muhammad avait participé à la guerre du Golfe. Il souffre de maladie mentale, selon son avocat Jonathan Sheldon.

Ce dernier a affirmé que son client n'avait pas réagi quand il l'a averti lundi au téléphone de l'imminence de son exécution. Cela "ne lui a fait ni chaud ni froid, il ne m'a même pas répondu", a expliqué le juriste à l'AFP.

"Il est gravement malade mentalement, il ne fera pas un dernier discours stupéfiant et n'exprimera pas de remords", a prévenu M. Sheldon, "ce sera le même homme délirant (et) paranoïaque".

Source : Agence Télégraphique Suisse - ATS, 11 novembre 2009

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