WASHINGTON — Cecil Johnson, un Noir de 53 ans, a été exécuté mercredi par injection mortelle dans l'Etat du Tennessee (sud), 29 ans après un triple meurtre dont il s'est toujours dit innocent, a-t-on appris auprès du Centre d'informations sur la peine de mort.
Juste avant sa mort, ce condamné avait provoqué une très vive discussion au sein de la Cour suprême des Etats-Unis quant à la possibilité d'exécuter quelqu'un aussi longtemps après sa condamnation.
Dans son ensemble, la plus haute juridiction des Etats-Unis a refusé de se saisir du dernier recours du condamné - décision qui implique l'approbation d'au moins quatre des neuf juges. Mais le doyen de l'institution, pour la deuxième fois en trois semaines, a pris sa plume pour dénoncer le procédé.
"Le délai lui-même soumet les détenus dans le couloir de la mort à des décennies d'enfermement dans des conditions particulièrement dures et déshumanisantes", écrit le juge John-Paul Stevens, l'un des plus progressistes de la Cour suprême.
Il rappelle l'absence de "preuves matérielles reliant Cecil Johnson aux crimes" et le fait que l'Etat du Tennessee a mis 12 ans à lui donner accès aux éléments qui auraient pu plaider en sa faveur.
Mais dans un avis séparé et piquant, en forme de réponse, l'un des juges les plus conservateurs de la Cour, Clarence Thomas, a rappelé que M. Stevens avait déjà protesté le 10 novembre, cette fois contre l'Etat de Virginie (est), parce qu'il planifiait l'exécution d'un condamné trop tôt. Celui-ci n'avait en effet pas épuisé tous ses recours.
"La vision du juge Stevens est, semble-t-il, que les Etats n'agissent jamais à temps", se moque le juge Thomas pour qui Cecil Johnson, qui a multiplié les appels, est le seul responsable de ce long délai.
En moyenne aux Etats-Unis un condamné à mort passe 12 ans dans le couloir de la mort avant d'être exécuté.
Cecil Johnson est le 49e homme mis à mort aux Etats-Unis en 2009, le sixième depuis que le Tennessee a rétabli la peine de mort en 1974.
Source : AFP, 2 décembre 2009
Juste avant sa mort, ce condamné avait provoqué une très vive discussion au sein de la Cour suprême des Etats-Unis quant à la possibilité d'exécuter quelqu'un aussi longtemps après sa condamnation.
Dans son ensemble, la plus haute juridiction des Etats-Unis a refusé de se saisir du dernier recours du condamné - décision qui implique l'approbation d'au moins quatre des neuf juges. Mais le doyen de l'institution, pour la deuxième fois en trois semaines, a pris sa plume pour dénoncer le procédé.
"Le délai lui-même soumet les détenus dans le couloir de la mort à des décennies d'enfermement dans des conditions particulièrement dures et déshumanisantes", écrit le juge John-Paul Stevens, l'un des plus progressistes de la Cour suprême.
Il rappelle l'absence de "preuves matérielles reliant Cecil Johnson aux crimes" et le fait que l'Etat du Tennessee a mis 12 ans à lui donner accès aux éléments qui auraient pu plaider en sa faveur.
Mais dans un avis séparé et piquant, en forme de réponse, l'un des juges les plus conservateurs de la Cour, Clarence Thomas, a rappelé que M. Stevens avait déjà protesté le 10 novembre, cette fois contre l'Etat de Virginie (est), parce qu'il planifiait l'exécution d'un condamné trop tôt. Celui-ci n'avait en effet pas épuisé tous ses recours.
"La vision du juge Stevens est, semble-t-il, que les Etats n'agissent jamais à temps", se moque le juge Thomas pour qui Cecil Johnson, qui a multiplié les appels, est le seul responsable de ce long délai.
En moyenne aux Etats-Unis un condamné à mort passe 12 ans dans le couloir de la mort avant d'être exécuté.
Cecil Johnson est le 49e homme mis à mort aux Etats-Unis en 2009, le sixième depuis que le Tennessee a rétabli la peine de mort en 1974.
Source : AFP, 2 décembre 2009
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