Bobby Woods (ci-contre) a été condamné à mort pour le meurtre d'une petite fille. Son exécution relance le débat de la peine de mort des attardés mentaux, interdite depuis 2002 par la Cour suprême.
Il avait un QI de 70 et le niveau de lecture et d'écriture d'un enfant de sept ans. Mais la Cour suprême des Etats-Unis a quand même reconnu Bobby Woods coupable du viol et du meurtre d'une fillette de 11 ans, en 1997, et a validé sa peine de mort. L'homme, âgé de 44 ans, a été exécuté par injection létale, jeudi soir, dans la prison de Huntsville, au Texas.
Son exécution relance le débat de la peine de mort des attardés mentaux, interdite depuis 2002 par la plus haute juridiction des Etats-Unis. Mais la Cour laisse les Etats caractériser eux-mêmes ceux qui pouvaient être classés dans cette catégorie.
Trois recours avaient été déposés devant la Cour suprême lui demandant de considérer la situation de cet homme incapable de juger de ses actes. Et ceci d'autant plus qu'il a été défendu depuis sa condamnation par un avocat médiocre.
Une mauvaise défense
Cet avocat «s'est distingué en étant l'un des deux seuls avocats jamais exclus du barreau de la cour d'appel du Texas», expliquait son avocate actuelle Maurie Levin dans un des recours. «Son avocat n'a pas présenté correctement les preuves de ses difficultés mentales», a assuré par ailleurs dans un communiqué la Coalition nationale pour l'Abolition de la peine de mort aux Etats-Unis.
Selon le ministère de la Justice du Texas, Bobby Woods avait été condamné à mort en 1998 par un jury pour le meurtre l'année précédente de la fille de son ancienne petite amie, âgée de 11 ans. Il était entré par effraction, avait frappé violemment son petit frère de 9 ans qui a survécu, avant de la violer et de lui trancher la gorge.
Bobby Woods est le 24e homme exécuté en 2009 par le Texas, l'Etat américain qui met à mort le plus de condamnés avec 447 exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976 sur 1.185 dans tous les Etats-Unis. Aucune autre exécution n'est programmée dans cet Etat avant 2010.
Ci-dessous, deux interviews de Bobby Wayne Woods réalisées par The Texas Observer.
Source : Le Figaro, 4 décembre 2009
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