Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

lundi 14 juin 2010

Musée d'Orsay: crime et châtiment

Cette exposition a lieu au musée d’Orsay depuis le 16 mars et se termine le 17 juin. Organisée sous l’égide de Robert Badinter et de Jean Clair (critique d’art), elle retrace l’histoire de la peine de mort de 1789 à 1981 à travers la peinture. 

La guillotine, un instrument de mort plus humain

En effet, à partir de la Révolution, les exécutions deviennent publiques et la guillotine apparaît comme un instrument humaniste et égalitaire face à la mort. Pourtant, en la voyant ici exposée elle reste toujours aussi impressionnante avec cette citation de Victor Hugo en arrière plan : « on peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu’on n’a pas vu de ses yeux une guillotine. »

Les artistes et la peine de mort

Des peintres évoquent des crimes célèbres tels que : Marat de David, Fualdès de Géricault, lady Macbeth de Füssli, Salomé de Moreau, d’autres peintres expriment leur fascination ou leur dégout pour cet acte sacrilège tels que : Goya, Degas, Cézanne, Munch, Schiele, Picasso les Surréalistes et bien d’autres…
Au 19° siècle on veut apporter une réponse scientifique au crime en essayant de démontrer le criminel type avec les théories de Cesare Lombroso et Alphonse Bertillon sur l’anthropologie criminelle.
Au 20°siècle, avec l’apport de la psychiatrie on se penche sur les rapports étroits entre le fou l’artiste et le criminel, les surréalistes prennent même la défense de certains criminels.
Goya disait déjà : « la sûreté est aussi barbare que le crime ».

Qui mieux que les artistes pouvaient nous questionner sur l’homme face à la pulsion de mort ?

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