Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

vendredi 4 octobre 2013

Texas: Plainte de condamnés à mort contre l'Etat américain

http://www.20minutes.fr/monde/1231389-20131003-texas-plainte-condamnes-a-mort-contre-etat-americain

ETATS-UNIS - Ils réclament l'arrêt des exécutions...

Trois condamnés à mort ont porté plainte contre l'Etat américain du Texas qui compte les exécuter avec un barbiturique qui «n'a jamais été utilisé» et présente, selon eux, un grand risque de «douleur atroce».

Dans cette plainte déposée mardi devant un tribunal fédéral de Houston Thomas Whitaker, Perry Williams et Michael Yowell réclament l'arrêt des exécutions jusqu'à ce que le Texas ait démontré «l'intégrité et la légalité» des substances qu'il a l'intention d'utiliser.
L'exécution de Michael Yowell est programmée le 9 octobre. Aucune date n'a été fixée pour les deux autres plaignants.
Le Texas, qui détient le record d'exécutions du pays, a indiqué la semaine dernière qu'il avait réussi à se procurer du pentobarbital, le barbiturique qu'il utilise habituellement pour les injections létales mais dont les stocks étaient épuisés.

500 exécutions en 30 ans

Contraint de révéler sa source d'approvisionnement, l'Etat, qui a exécuté plus de 500 condamnés en trois décennies, a précisé qu'il s'était fourni auprès d'une société de préparation en pharmacie du Texas et avait de quoi «procéder à toutes les exécutions programmées», a indiqué à l'AFP Jason Clark, porte-parole du ministère texan de la Justice.
Ce type de pharmacies «ne sont pas soumises aux règles strictes» de l'Agence fédérale des médicaments (FDA) et constituent «une des premières sources d'entrée de médicaments contrefaits aux Etats-Unis», estiment les trois plaignants.
«Il y a un risque significatif que (le produit) soit contaminé, et une forte probabilité que la procédure d'injection létale soit extrêmement douloureuse ou handicape les plaignants sans les tuer».

«Châtiments inhabituels et cruels»

Un scandale avait éclaté en novembre 2012 autour de ces sociétés de préparation en pharmacie, sous l'autorité des Etats et non de la loi fédérale régissant les grands laboratoires, dont l'une avait été jugée responsable d'une épidémie de méningite mortelle par manque d'hygiène.
Le changement de barbiturique «ajoute un risque de souffrances inacceptable», poursuivent les trois condamnés à mort, accusant les autorités texanes d'«expérimentation» à leurs dépends. Ils affirment que «cette incertitude, ces souffrances inutiles et cette angoisse» violent leur droit constitutionnel sur l'interdiction des «châtiments inhabituels et cruels».
Dans sa réponse, mercredi, le ministre texan de la Justice Greg Abbott dit son «intention d'exécuter Yowell en administrant une dose de 5 grammes de pentobarbital qui a une efficacité de 98,8%» et a été testé par un laboratoire indépendant.

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