Manuel Velez avait été arrêté en 2005 et condamné à mort en 2008 pour le meurtre du fils de sa petite amie, âgé de 1 an. Les examens médicaux avaient pourtant prouvé que les blessures mortelles à la tête de l'enfant avaient eu lieu alors que M. Velez travaillait sur un chantier du Tennessee, à plus d'un millier de kilomètres de là.
Cet immigré hispanique, qui ne pouvait alors pas lire l'anglais et dont le QI était de 65, avait signé une confession sans la comprendre et son avocat n'avait pas utilisé les témoignages attestant que sa petite amie avait des antécédents de mauvais traitements sur ses enfants, a précisé l'Union américaine de défense des libertés (ACLU – pour American Civil Liberties Union).
UN CONDAMNÉ À MORT SUR 25 EST INNOCENT
« Ma joie pour lui et sa famille est teintée de tristesse pour les années que notre système judiciaire lui a volées, tout cela parce qu'il était trop pauvre pour se payer un meilleur avocat que celui que l'Etat lui avait désigné, a déclaré son avocat, Brian Stull. Nous devrions avoir honte des erreurs qui ont conduit Manuel au bord de l'exécution ! »
Selon une étude récente, un condamné à mort sur 25 est innocent aux Etats-Unis. Le Centre d'information sur la peine capitale (DPIC – pour Death Penalty Information Center) a dénombré 146 condamnés à mort innocentés et libérés depuis 1973, dont dix au Texas. Selon l'ACLU, une fois la condamnation de M. Velez révoquée, le Texas avait refusé d'abandonner les charges et l'avait incité à plaider coupable pour être libéré plus vite. Pour cette raison, le DPIC ne pourra pas l'inclure dans son décompte.
Le Texas a exécuté plus du tiers des condamnés américains et détient le record des exécutions aux Etats-Unis, avec 517 sur un total de 1 389 depuis le rétablissement de la peine capitale aux Etats-Unis en 1976.
Regarder la carte : Vingt Etats pratiquent encore la peine de mort aux Etats-Unis
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