Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

lundi 20 octobre 2014

LA PENNSYLVANIE INTERDIT PAR LA LOI LE DROIT D'EXPRESSION AUX PRISONNIERS



La projet de Loi "Relief Act Revictimisation" privant les prisonniers de Pennsylvanie de leur droit d'expression (notamment à propos de leur condamnation) a été adopté, en procédure d'urgence, par les deux chambres de l'Etat :
- la Chambre des Représentants a validé le projet par un vote unanime (!) des députés Républicains et Démocrates (197 pour et aucun contre) ;
- le Sénat a approuvé majoritairement le projet par 37 voix pour et 11 contre.
Le Gouverneur, Tom Corbett, devrait promulguer cette Loi dans les prochains jours.

De nombreux commentateurs de la presse américaine - qui considèrent Mumia comme un criminel - soulignent que cette Loi liberticide, outre son inconstitutionnalité vraisemblable, est un acte législatif contestable car son seul objectif est de bâillonner Mumia Abu-Jamal au détriment des droits de tous les autres prisonniers. Pour les défenseurs des droits et des libertés, c'est d'autant plus inacceptable, comme le déclare l'ACLU (The American Civil Liberties Union), que "le législateur dispose déjà des moyens légaux pour restreindre leur liberté d'expression" à l'exemple d'un détenu qui harcèle une victime ou qui tient des propos désobligeants à son encontre ou de sa famille". Dans le cas de Mumia, toujours selon l'ACLU, son discours au Goddard College "ne pouvait tomber sous le coup d'un telle restriction dans la mesure où il n'a pas évoqué le crime pour lequel il a été condamné". Et l'ACTU d'en conclure que "le législateur veut en fait disposer de tous les pouvoirs pour interdire la parole qu'il n'aime pas".

Du côté des soutiens américains à Mumia et des organisations de défense des droits humains et civiques, c'est la mobilisation pour l'abrogation de cette Loi qui s'organise. Outre la solidarité qu'il a manifestée à cette occasion, le Collectif français de soutien à Mumia s'inscrira dans cette campagne sur laquelle nous reviendrons plus en détail très prochainement.

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