Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

vendredi 9 janvier 2015

Adoptez un condamné à mort



C'était le titre d'un long et bel article de Charlie Hebdo dans son numéro du 30 Mai 2001, article écrit par Stéphane Bou (qui venait de passer plusieurs jours à Huntsville/ Texas dans le cadre du combat mené par notre association) et illustré par Honoré, tué dans la fusillade de mercredi. Plusieurs fois ensuite, Charlie a relayé nos appels pour tel ou tel condamné ou pour une manifestation que nous organisions. Il me souvient aussi du titre annonçant le congrès contre la peine de mort de Strasbourg : « Charlie 100 000 volts » et de la petite annonce iconoclaste retrouvée récemment « Chômeur, complexé ? Luttez contre la timidité DEVENEZ BOURREAU un métier de tradition, créatif, et au contact du public ». L'humour toujours même proche de la mort !
Bien sûr, dès le lendemain de l'attentat, des voix connues se sont aussitôt élevées pour réclamer le rétablissement de la peine de mort en France. Nous disons à nouveau ici que, quelle que soit l'horreur des crimes commis et quelles que soient les idéologies qui inspirent ces crimes, nous sommes opposés à la peine de mort en toute circonstance.

Au delà du soutien à l'abolition de la peine de mort, nous pouvions nous reconnaître ou pas, plus ou moins -car LPJ est diverse à l'image de la société française – dans ce journal, être parfois agacés, indignés ou même choqués par certains dessins ou articles mais nous savions y trouver, toujours, matière à réflexion, à remettre nos idées en question et souvent à sourire. Il faut donc que Charlie continue, il a encore bien des combats à mener et, hélas ! Celui contre la peine de mort est loin d'être terminé.

Aucun commentaire: