Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

lundi 16 mai 2016

Peine de mort : les États-Unis n'ont plus aucun produit d'injection létale

Le nombre d’exécutions a baissé ces dernières années aux Etats-Unis, en raison notamment de la pénurie des substances utilisées dans les injections létales. ©
AFP DON EMMERT

Le groupe pharmaceutique Pfizer a décidé d'interdire l'utilisation de ses produits pour des injections létales. Il était le dernier fournisseur des prisons américaines

Les prisons américaines devraient avoir encore plus de difficultés à acquérir les produits pharmaceutiques utilisés pour les exécutions par injection létale
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Le groupe pharmaceutique américain Pfizer, a annoncé vendredi 13 mai avoir pris des mesures afin de s'assurer qu'aucun de ses produits ne soit utilisé pour la peine capitale.
" Nous sommes en train mettre en oeuvre des restrictions sur notre distribution pour des produits spécifiques, qui font partie du protocole d'injection létale de certains Etats", annonce le groupe pharmaceutique sur son site internet.
"Pfizer fabrique ses produits pour améliorer et sauver la vie des patients", explique également le groupe dans un communiqué publié sur son site.

Une pénurie de substances létales

La décision a été saluée par les opposants à la peine de mort, car Pfizer était le seul laboratoire approuvé par l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) à encore tolérer la distribution auprès d'institutions pénales de produits utilisés dans les cocktails létaux.
Une vingtaine de groupes européens et américains avaient en effet déjà pris des mesures similaires. Cette décision signe donc la fermeture de la dernière source d'approvisionnement sur le marché pour les substances utilisées dans les exécutions. 

Sources anonymes 

Une prison a généralement besoin pour élaborer un cocktail létal de réunir trois substances, l'une endormant le prisonnier, l'autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son coeur. Mais  rassembler ces produits relève désormais du parcours du combattant pour les Etats américains . 
Plusieurs ont d'ailleurs procédé depuis janvier 2014 à des exécutions très critiquées, les condamnés expirant après avoir enduré une longue agonie marquée par des souffrances, suffocations, râles ou convulsions. 
Pour contourner la pénurie, certains Etats tentent donc de garantir l'anonymat aux "pharmacies" prêtes à les approvisionner, notamment l'Arkansas, le Missouri et l'Ohio.

Retour de la chaise électrique ?

Certains Etats se tournent en catimini vers des préparateurs en pharmacie non homologués par la FDA. En Virginie, les élus locaux républicains ont même tenté de rétablir la chaise électrique.
Il y a eu 14 exécutions aux États-Unis depuis le début de l'année 2016 dans cinq états : le Texas, la Géorgie, l'Alabama, la Floride et le Missouri.
http://www.sudouest.fr/2016/05/15/peine-de-mort-les-etats-unis-n-ont-plus-aucun-produit-d-injection-letale-2363358-4696.php

 

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