Les détenus de Polunsky Unit, le couloir de la mort du Texas, attendent leur exécution pendant une dizaine d'années, parfois beaucoup plus, dans une minuscule cellule aveugle et bétonnée de 3 mètres sur 2.
L'administration pénitentiaire veille scrupuleusement à ce qu'ils n'aient aucun contact humain. Il leur est interdit de travailler, de regarder la télévision, de participer aux récréations collectives.
Privés de climatisation et de ventilation, ils subissent de plein fouet les rigueurs de l'été texan. L'hiver, ils grelottent de froid dans l'humidité.
Les détenus de Polunsky Unit restent emmurés dans leur cellule 23 heures sur 24. Une heure par jour, ils sont autorisés à faire quelques pas dans une minuscule cour de récréation sans ciel et sans horizon. Ils réintègrent ensuite leur cellule où ils doivent affronter seuls, jour après jour, le vacarme des portes qui claquent, les hurlements de leurs codétenus, la perspective de leur exécution et les assauts de la folie.
La nourriture est immangeable. Le petit déjeuner est servi à 3h00, le déjeuner à 9h00, le dîner à 16h00. Les repas sont, pour l'essentiel, composés d'aliments réhydratés, le plus souvent servis froids. Pendant les lockdowns (mesure disciplinaire), qui durent d'ordinaire de deux à quatre semaines, la seule nourriture servie aux détenus se résume en général à deux tranches de pain chichement recouvertes de beurre de cacahuète, distribuées trois fois par jour.
La veille de leur exécution, les condamnés sont extraits de leur cellule et conduits en fourgon cellulaire jusqu'à la prison de Huntsville, distante d'une soixantaine de kilomètres.
Il y a actuellement 358 condamnés à mort au Texas, dont 10 femmes. Depuis le rétablissement de la peine de mort le 1er janvier 1974, le Texas a procédé à 441 exécutions (au 19 octobre 2009).
Polunsky Unit, Texas, photos d'un enfer conçu et calculé par des êtres humains pour des êtres humains :
L'administration pénitentiaire veille scrupuleusement à ce qu'ils n'aient aucun contact humain. Il leur est interdit de travailler, de regarder la télévision, de participer aux récréations collectives.
Privés de climatisation et de ventilation, ils subissent de plein fouet les rigueurs de l'été texan. L'hiver, ils grelottent de froid dans l'humidité.
Les détenus de Polunsky Unit restent emmurés dans leur cellule 23 heures sur 24. Une heure par jour, ils sont autorisés à faire quelques pas dans une minuscule cour de récréation sans ciel et sans horizon. Ils réintègrent ensuite leur cellule où ils doivent affronter seuls, jour après jour, le vacarme des portes qui claquent, les hurlements de leurs codétenus, la perspective de leur exécution et les assauts de la folie.
La nourriture est immangeable. Le petit déjeuner est servi à 3h00, le déjeuner à 9h00, le dîner à 16h00. Les repas sont, pour l'essentiel, composés d'aliments réhydratés, le plus souvent servis froids. Pendant les lockdowns (mesure disciplinaire), qui durent d'ordinaire de deux à quatre semaines, la seule nourriture servie aux détenus se résume en général à deux tranches de pain chichement recouvertes de beurre de cacahuète, distribuées trois fois par jour.
La veille de leur exécution, les condamnés sont extraits de leur cellule et conduits en fourgon cellulaire jusqu'à la prison de Huntsville, distante d'une soixantaine de kilomètres.
Il y a actuellement 358 condamnés à mort au Texas, dont 10 femmes. Depuis le rétablissement de la peine de mort le 1er janvier 1974, le Texas a procédé à 441 exécutions (au 19 octobre 2009).
Polunsky Unit, Texas, photos d'un enfer conçu et calculé par des êtres humains pour des êtres humains :
Centre de détention de Livingston, Texas, qui abrite Polunsky Unit, le quartier des condamnés à mort.
"Death Row", le quartier des condamnés à mort
Cellules des condamnés à mort
Cellule vide
Douche (située hors de la cellule)
Bureau multifonctions* (lire explications en bas de page)
Bloc toilettes et lavabo
Cour de récréation
"L’effacement de la surface policée de la morale, l’éveil d’une abjection plus cruelle que celle d’un animal parce qu’élaborée, érigée en système où, pour avoir une chance de survivre, il faut renoncer à l’amour sous toutes ses formes, il faut déchoir." -- Primo Levi
(1) Notez l'appareil transparent posé sur la tablette. Il s'agit d'un poste de radio doté d'une paroi en plastique translucide, le seul modèle autorisé par la direction de la prison dans le but de faciliter les fouilles et de priver les détenus d'une cachette permettant de dissimuler une arme blanche, un téléphone portable ou tout autre produit de "contrebande". Ces postes de radio onéreux, seuls liens avec le monde extérieur puisque les téléviseurs sont proscrits, ne peuvent être que "cantinés", c'est à dire achetés avec surcoût auprès du magasin de la prison ou obtenus, avec frais de port, auprès d'un fournisseur agréé. A ce titre, ils constituent un bien précieux pour beaucoup de condamnés indigents. Selon plusieurs témoignages, il "arrive" régulièrement que ces radios soient "accidentellement" brisées lors des shake-downs (fouille complète de la cellule). Notez également le casque posé sur la tablette. Il est interdit aux détenus du "Row" d'écouter la radio sans en être coiffés. Pour en savoir plus sur les conditions de détention dans le couloir de la mort du Texas, voir le site de Hank Skinner, détenu à Polunsky Unit.
Source : Clinton Young, détenu dans le couloir de la mort de Polunsky Unit. (Clinton Lee Young, a man wrongly convicted of capital murder, is now residing on Death Row in Texas. Evidence proving his innocence was denied at the time of his trial. Clinton is now in the appeals process and his case is being jeopardized due to the lack of necessary funding for investigatory and other defense tools needed to prove his innocence. Clinton was declared indigent prior to his trial and has had to depend on court appointed representation that never had the proper tools and funding needed to prove his innocence.)
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