Abolir la
peine de mort 16/09/2021
Arbitraire et imprévisible
Concernant le « Texan bénéficiant d’un report
d’exécution suite à sa demande d’apposition des mains de son pasteur » (7
sept.) : ceux d’entre nous qui œuvrent à faire abolir la peine de mort au
Texas se réjouissent que l’exécution de John Ramirez ait fait l’objet d’un
sursis de la part de la Cour Suprême des Etats-Unis. Toutefois, nous sommes par ailleurs
parfaitement conscients que ces sursis sont souvent provisoires. L’Etat du
Texas détient le record national, avec 572 exécutions pratiquées depuis 1977,
année du retour de la peine capitale au Texas.
En 1972, la Cour Suprême abolit la peine de mort aux
Etats-Unis lorsqu’elle déclare que son application est arbitraire et relève de
la loterie.
Cependant, en 1976, elle rétablit cette forme de sanction
après qu’un certain nombre d’Etats a modifié sa législation pour réaménager les
modes de mise en œuvre de cette peine.
Quarante-cinq ans plus tard, en 2021, les preuves indiquent
sans ambiguïté que la peine de mort reste appliquée de manière arbitraire et
imprévisible. Ecoper ou non de la peine de mort dépend non seulement du crime,
mais aussi du statut économique et de l’origine ethnique de l’accusé, comme du
lieu où le crime a été commis.
Plus de 180 personnes envoyées dans le couloir de
la mort ont été acquittées et sont sorties de prison depuis le
rétablissement de la peine capitale. Et tout porte à croire que nous avons
exécuté des personnes qui étaient en réalité innocentes.
Vingt-deux Etats – outre Washington D.C – ont d’ores et déjà
aboli la peine demort et trois autres Etats ont déclaré un moratoire sur son
application. La tendance mondiale est à l’abolition de la peine capitale. Les
Etats-Unis devraient suivre ce mouvement.
David Atwood, Houston.
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