Odell Barnes Jr.

L'association Lutte Pour la Justice (LPJ) a été créée en 1999 pour soutenir Odell Barnes Jr., jeune afro-américain condamné à mort en 1991 à Huntsville (Texas) pour un crime qu'il n'avait pas commis et exécuté le 1er mars 2000 à l'aube de ses 32 ans. En sa mémoire et à sa demande, l'association se consacre à la lutte pour l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis et en particulier au Texas. (voir article "Livre "La machine à tuer" de Colette Berthès en libre accès" ) : https://www.lagbd.org/images/5/50/MATlivre.pdf

jeudi 10 décembre 2020

Donald Trump multiplie les exécutions

 https://www.franceinter.fr/emissions/les-histoires-du-monde/les-histoires-du-monde-10-decembre-2020?fbclid=IwAR2mKKxwLO4klrNBjLEZluq1U-15gr6yN9clQWFc_UExDJNyMgm8fJvkn98

 

 Jamais depuis 130 ans un président américain n'aura autant appliqué la peine de mort. Quelques semaines avant la fin de son mandat, il accélère même ce sinistre mouvement. 

Tout a commencé en juillet 2019 : le ministre de la Justice étasunien, William Barr, annonçait une reprise surprise des exécutions au niveau fédéral. Il mettait fin à 17 années de moratoire sur la peine de mort au niveau fédéral. George Bush et Barack Obama ont en effet utilisé leurs pouvoirs présidentiels pour commuer l’ensemble des cas qui leur était présenté en peine de prison à vie.

Depuis cette date, huit condamnés fédéraux ont été exécutés. Pire : le 19 novembre dernier, la mise à mort d’une femme, Cordia Hall, a signé la première exécution fédérale en plus d’un siècle d’un président en fin de mandat.

En fait, la tradition voulait que les présidents sortants, lorsqu’ils abandonnent la Maison-Blanche à une nouvelle administration, s’abstiennent d’exécuter, laissant à leur successeur le soin d’approuver, de gracier ou de commuer une peine de mort.

Donald Trump a balayé tout ça : le seul moyen d’arrêter des exécutions, explique-t-il, est d’abolir la peine de mort. Mais lorsqu’on laisse un jury la prononcer, l’exécutif doit s’exécuter. Sinon, c’est de l’hypocrisie. Sauf que cette fois, c’est un massacre.

Se dépêcher d'exécuter avant  le 20 janvier

Il reste cinq condamnés à exécuter avant le 20 janvier, date de la prise de fonction de Joe Biden. Treize personnes pourraient donc être victimes de cette folie meurtrière.

Jamais aucun président des États-Unis n’aura autant exécuté que lui en 130 ans ! A lui tout seul, Il aura approuvé l’exécution du quart des prisonniers dans le couloir de la mort.

La pandémie de Covid-19 n’a réussi à le perturber que pour quelques jours ! Lisa Montgomery devait être exécutée hier 8 décembre. Ses deux avocats ayant été testés positifs à la Covid, son exécution n’a été repoussée qu’au 31 décembre.

Et l’heure n’est même plus aux sinistres calculs politiques. Jusqu’à l’élection, Donald Trump avait fait exécuter autant de Noirs que de Blancs, histoire de ne pas être accusé de racisme. Cette fois-ci, 4 des 5 prochains "exécutables" sont Noirs.

Joe Biden veut commuer toutes les peines de mort

Joe Biden a d’ores et déjà expliqué que, lui président, ne signerait aucune exécution et qu’il chercherait même à faire abolir la peine de mort tout court. C’est nouveau pour lui ! Il avait auparavant voté une loi qui en élargissait l’application : il est au nombre des sénateurs démocrates qui ont approuvé le recours à la peine de mort pour une soixantaine de nouveaux crimes, dont les enlèvements et le vol de voiture lorsqu’ils conduisent à la mort d’une victime

 

Aucun commentaire: